Nous quittons l'Argentine enthousiastes. Nous savons que nous retrouverons ce pays dans peu de temps. Nous avons été conquis et nous comprenons mieux les argentins qui prennent une année pour visiter leur pays. Il en faudrait bien plus pour en découvrir toute sa richesse!

Nous nous retrouvons tous les 4 après quasiment deux semaines de voyage à deux familles. Cela fait un gros vide, surtout pour les repas ou les soirées entre adultes, mais nous apprécions de pouvoir retrouver nos enfants pour plus d'intimité. Il faut renouer aussi avec un rythme de travail scolaire plus régulier car les enfants, comme les adultes, ont du mal à se mettre au boulot quand nous sommes entre amis... Et puis, les derniers orages tropicaux, les pluies diluviennes des derniers jours nous poussent à prendre le large vers les côtes brésiliennes où nous espérons trouver davantage de soleil. A vrai dire, j'imagine carrément les cocotiers, les plages de sable blanc, le soleil radieux et les jus de fruits frais!

En fait de soleil, c'est carrément les seaux d'eau que nous trouvons tout au long de la route et à notre arrivée! Nous roulons trois journées consécutives sous la flotte, ce qui nous vaut quelques inondations dans la voiture et un nouveau filtre à air trempé. Yan a du mal à conduire correctement sur cette nationale à deux voies où les camions sont très fréquents. Il ne peut pas doubler car il n'a pas assez de puissance, la voiture roule mal. Ce n'est pas agréable pour lui.

Dans la voiture, ça bosse dur. Les filles sont tranquilles et se mettent au travail sans rechigner. Une fois n'est pas coutume! Nous ne pouvons même pas manger dehors donc nous faisons tous nos repas dans les bouis bouis des camionneurs de bord de route. On dort une nuit près d'une cascade, une autre nuit à une station service (le seul avantage c'est la douche des camionneurs super chaude dans des cabines dignes d'un super hôtel, du moins chez les filles).

On arrive le troisième jour sur l' «Ilha de Santa Catarina ». On fait quelques courses et l'on se rue sur les fruits tropicaux. Chouette! Il y a de supers avocats; des papayes; des mangues; des ananas, ds goyaves, des noix de coco. J'achète tout! On ne s'arrête pas à la ville de Florianopolis car on a plutôt hâte de voir la mer et de se caler face aux vagues. On se dirige directement vers le sud de l'Ile. C'est très joli mais ce n'est pas vraiment sauvage. Il y a des cabanes de rêve! Attention, rien à voir avec les cabanes populaires des gens simples de Misiones. Ici, ce sont les riches qui se font construire des cabanes avec baies vitrées et vue sur la mer. Il y en a des magnifiques. On trouve un endroit à peu près tranquille, même si ce n'est pas la plage déserte de nos rêves, et dès notre arrivée, malgré la pluie et le vent, nous descendons sur la plage pour une grosse balade. Après trois jours de bagnole, ça fait du bien! Et puis, on a du wi-fi! On en profite pour appeler et remettre à jour les mails.

On continue la découverte de l'Ile. Elle est bourrée de surfeurs. Ils arrivent très tôt sur les plages et vont travailler après. Il y a vraiment une culture du surf dans le coin et Lise a une terrible envie de glisse mais malheureusement nous n'avons pas prévu. L'ile est jolie mais elle n'est pas non plus extraordinaire. Nous trouvons quand même une portion de dunes vierges -les seules de l'île (praïa do Moçambique)- sur lesquelles nous nous sommes reposés quelques temps. Nous nous baignons; les filles apprennent à faire du cerf volant; on travaille et on se prend même des coups de soleil car oui, enfin!, il est quand même apparu! Ca fait du bien. On en profite pour tout sortir et faire un gros dépoussiérage dans la voiture.

Nous avons également rencontré des brésiliens qui, intrigués par la plaque française, ont commencé à discuter et à poser des questions. Nous avons été invités chez eux: Christiano et Alini vivent au nord de l'île. Christian parle français car il a vécu en France pendant deux ans ce qui facilite les discussions avec Yan. Il est super heureux de pouvoir parler le français car cela lui arrive rarement. Il a également vécu un an à Tahiti. Il a beaucoup voyagé et nous sommes heureux de l'entendre parler de ses découvertes. Nous apprenons ainsi que le salaire minimum ici à de 450 reales ce qui équivaut à 200 euros environ. Il est plus bas qu'en Argentine alors que la vie ici y est beaucoup plus chère. Il faut savoir que le Brésil est un des pays du monde où les disparités de salaires et de niveaux de vie sont les plus grands. Ils n'ont pas pu nous accorder beaucoup de temps parce qu'ils étaient en train d'ouvrir un cyber la semaine où nous y étions. Ils ont quand même débarqué à 22h30 au campement sur la plage (autant dire que pour nous c'était la pleine nuit et qu'on dormait à points fermés...) pour nous dire aurevoir et passer un moment au coin du feu. Nous avons été très touchés par cette attention.

Après cette belle rencontre, nous repartons de l'île de nouveau sous la grisaille mais on est content: tout le monde s'est baigné et a bien profité de la mer.

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Octobre 2009 : Florianopolis

 
   


Les routiers sont sympas

 

Sous les pins
 

La maîtresse en maillot de bain !
 

Grand déballage
 

Ciel menaçant : c'est pour nous !

 


Partie de cerf-volant
 

Mode de transport Floripain

 
   

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